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Page:Sénac de Meilhan - L'Émigré, Tome 1.djvu/35

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LETTRE III.

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Melle Émilie
à
la Cesse de Loewenstein.


Je ne puis vous exprimer, ma chère amie, le plaisir que m’a fait éprouver votre lettre, il n’y a que votre présence qui eût pu le surpasser ; mais elle m’en donne l’espérance, et mon cœur se livre tout entier d’avance à toutes les effusions de la plus tendre amitié. Si ma mère n’était pas malade, je serais déjà auprès de vous. Que de choses j’ai à vous dire après une aussi longue séparation ! Je ne doute pas que vous n’ayez été, pendant tout le siège, plus inquiète, plus