leur courage devraient leur attirer, ne fût-ce que par politique, les bienfaits, ou du moins la protection des souverains. Nous avons assez parlé depuis six mois de nouvelles ; nos lettres étaient des gazettes, dans les tristes circonstances où nous étions : je ne veux plus parler que de nous : il semble que mon cœur ait été fermé tout ce temps. Combien j’ai de choses à vous dire ! Vous les devinez, vous les sentez, ma chère amie, parce que votre cœur est si pénétrant ! On n’a jamais dit, je crois, un cœur pénétrant ; mais l’esprit qui conçoit rapidement et le cœur qui sent, devine avec une grande promptitude ne peuvent-ils pas mériter la même épithète ; n’est-ce pas une véritable pénétration, que cette vivacité de votre ame qui vous lait concevoir tout ce qui se passe dans la mienne, vous met, en
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