Aller au contenu

Page:Sénac de Meilhan - L'Émigré, Tome 2.djvu/105

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.

coupables. Que puis je faire de mieux que de faire fermer ma porte au Marquis, lorsque je suis seule au château ? et vous allez voir comment cela m’a réussi. Toute la maison a été dîner hier chez monsieur de Warberg, et comme la société de sa femme m’ennuie, j’ai pris le prétexte de ma santé pour rester chez moi : on sait combien j’ai de plaisir à me trouver seule de temps en temps, ainsi mon projet n’a point surpris. J’ai dîné, un livre sur la table, comme vous savez que je fais quelquefois ; il me tenait lieu de convive, et valait certainement mieux que les trois quarts et demi de ceux avec qui j’ai l’honneur de dîner : ce livre était les œuvres de Racine, que j’ai commencé de relire il y a quelques jours, et que je relis une fois ou deux par an, comme quelques autres bons livres, tels que Télemaque,