particuliers, et je maintiens que l’homme qui a lû attentivement madame de Sévigné, est plus instruit des mœurs du siècle de Louis XIV et de la cour de ce monarque, que celui qui a lu cent volumes d’histoire de ce temps, et même le célébre ouvrage de Voltaire. Le changement des mœurs, la domination de nouveaux sentimens font, de lustre en lustre, disparaître les ouvrages d’auteurs jadis admirés. Combien, parmi ceux qui enchantaient madame de Sévigné et sa société choisie et spirituelle, sont à peine connus aujourd’hui ? C’est par pure curiosité qu’on lit de nos jours quelques-unes de ces fameuses lettres provinciales, regardées par Boileau et tant d’hommes supérieurs, comme le chef-d’œuvre de l’esprit humain. Le défaut absolu d’intérêt ne permet pas de continuer la lecture d’un
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