humains et généreux, substitués aux tableaux des excès de l’ambition, des fureurs du fanatisme et des plus honteuses faiblesses, exciteraient dans les esprits un noble enthousiasme pour la vertu. Que contiennent au reste les bibliothèques, si ce n’est des romans ? Il y en a sur la Divinité, sur l’Ame, sur les Gouvernemens, sur la nature de l’homme, et après les avoir lus on revient à dire avec Socrate : ce que je sais, c’est que je ne sais rien. La plupart des romans français, malgré le goût que j’ai pour les ouvrages d’imagination, ne sont pas pour moi un objet de regret, parce qu’ils sont presque tous dénués de style et d’invention, et que Gilblas excepté, ils n’ont pas, comme les romans anglais, le mérite d’offrir la fidelle peinture des mœurs, des hommes et d’une nation. J’ose
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