froidement sur les beautés de la nature, décrivent avec emphase la plus petite montagne de la Suisse.
Pardon de cette longue lettre, à propos de ma bibliothèque ; mais j’ai voulu calmer vos regrets sur la perte que vous faites ; je ne vous ai point parlé en Sénateur pococurante, vieillard blasé et dégoûté, mais en homme qui suit le cours des idées. À mesure que l’esprit avance, une multitude d’ouvrages disparaît. L’Utopie de Thomas Morus, célébre dans son temps, n’offre plus rien d’intéressant depuis qu’on a étudié la science des gouvernemens, et un grand nombre d’auteurs pourraient faire aujourd’hui un bien meilleur roman politique que celui de Morus.
Vous voyez que les douze mille volumes qui formaient ma bibliothèque, se réduisent à un bien petit nombre,