qu’un jargon inintelligible, et un dérèglement d’imagination qui n’a rien de piquant : qui peut aujourd’hui trouver quelque sel dans Tanzaï et Neadarné ?
Les voyages tenaient une grande place dans ma bibliothèque ; mais si l’on en excepte un petit nombre, la plupart sont écrits par des hommes sans lumières ni savoir, et sont remplis de faussetés et d’invraisemblances. Dégoûté de voir les auteurs décrire des coutumes bizarres, sans en chercher les principes et les rapports avec les mœurs d’une nation, j’aime autant en imaginer. Qu’ai-je besoin de savoir ce qu’un peuple de sauvages adore, quand je sais que des oignons, des vaches, des linges ont été l’objet du culte d’une grande nation ? Je ne regretterai pas non plus ces productions insipides d’auteurs qui s’extasiant