d’ici à quelque temps, tous les papiers publics ; il serait aussi à désirer que vous pussiez lui faire donner des nouvelles propres à soutenir ses espérances. Sa vie, hélas ! touche à son terme, et cette salutaire tromperie la lui ferait peut-être finir en paix. Elle est dans la confiance que son mari n’a rien à craindre en France, parce qu’il n’était pas Émigré, et qu’il y a fait deux voyages avec un passeport en bonne forme. Il vous sera donc facile, Mademoiselle, de l’entretenir dans une flatteuse erreur. Si elle connaissait la jurisprudence révolutionnaire, sa sécurité l’abandonnerait bientôt. Indépendamment de tout l’intérêt qu’inspire madame la vicomtesse de Vassy par son esprit, ses agrémens et sa douceur, ses nobles procédés envers mes malheureux compatriotes suffiraient pour inspirer
Page:Sénac de Meilhan - L'Émigré, Tome 3.djvu/59
Apparence