qu’en dites-vous mon amie ? ne croyez-vous pas comme moi lire au fond de son cœur ? Elle n’a pas désaprouvé que je vous aye fait voir ce portrait qu’elle m’a tant recommandé de ne montrer à aucune personne de son pays ; c’est une figure absolument différente de la sienne ; mais on démêle bientôt la ressemblance ; ses yeux sont les mêmes, et les traits sont seulement grossis par la petite vérole, et la fraîcheur de son teint effacée, on peut sans s’intéresser à elle, être curieux de posséder un ouvrage qui donne une idée exacte de la beauté et de la grâce réunies ; mais quelle peut-être la raison qui l’engage à faire un mystère de ce portrait qui la présente sous un aspect enchanteur ? il faut attendre qu’elle l’explique et arrêter notre imagination. Adieu, ma chère amie, la Vicomtesse vous embrasse bien tendrement.
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