Page:Sénac de Meilhan - L'Émigré, Tome 3.djvu/72

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paraîtrait le six Octobre à la fenêtre, dans le palais de Versailles, se montrant avec intrépidité à un peuple d’assassins remplissant l’air d’affreux hurlemens et inondant du sang de ses gardes le seuil du palais ; et ensuite la journée du dix Août, ensuite la captivité du Temple ; enfin on verrait dans un autre tableau une femme en habit mal-propre, un paquet de linge sous le bras, descendre d’un misérable fiacre aux portes d’une prison, et cette femme serait la même qu’on aurait vue triomphante, adorée, serait la reine du plus superbe royaume de l’univers. Je frémis en songeant au tableau qui suivrait !… Ces tableaux. Monsieur, mon imagination me les présente sans cesse, et aucun historien ne pourra en tracer les terribles et étonnantes gradations. » Au moment