bénédictions touchantes d’un peuple immense ; dans un autre elle serait peinte à Versailles au milieu de la plus brillante cour, et surpassant toutes les femmes qui l’environnent par l’éclat de la beauté et un air tout à la fois élégant et majestueux ; un autre la montrerait arrivant à Paris dans toute la pompe royale, après avoir donné le jour à un Dauphin, et l’on y verrait les Parisiens, ce peuple si féroce aujourd’hui, se presser sur son passage, s’enivrer en quelque sorte de sa présence et faire retentir l’air de cris d’alégresse. Le jour de la première assemblée des États généraux serait encore le sujet d’un tableau ; là, on la verrait au milieu des Représentans de la nation, environnée de la plus haute noblesse. Quelle funeste transition serait offerte à l’esprit quand elle
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