Page:Sénac de Meilhan - L'Émigré, Tome 4.djvu/101

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à me plaindre de ses empressemens depuis qu’il est ici ; il m’embarrasse seulement quelquefois, par l’attendrissement que lui fait éprouver l’intérêt que je prends à sa situation ; je ne puis me dissimuler que j’ai contribué à l’adoucir, et la satisfaction que j’en ressens me fait passer sur le danger de l’empire que j’exerce. La Duchesse est partie avant-hier, et le Marquis retourne demain dans son hermitage ; il reviendra ici pour le jour de naissance de ma mère, le monde qui s’y trouvera et la petite fête que j’ai imaginée feront pendant son court séjour ici, diversion à ses affections de tout genre. Adieu, mon Émilie, j’espère bien que vous vous ferez belle pour ma fête. Le Marquis ne vous a pas encore vue dans tous vos atours. Adieu, je vous embrasse de tout mon cœur.

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