Page:Sénac de Meilhan - L'Émigré, Tome 4.djvu/121

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sa sœur, ne semble-t-il pas que vous n’ayez jamais vu de prince, pourquoi tout ce tracas ? Donnez-lui un bon dîner comme vous avez coutume, et un appartement honnête comme il y en a plusieurs dans ce château, c’est tout ce qu’il faut ; à voir votre occupation, il semblerait qu’il faut lui donner un spectacle et un feu d’artifice. Il affecte de parler ainsi devant moi, mais je le surprends occupé de donner des ordres tout comme sa belle-sœur. Je m’étends sur cette arrivée parce qu’un gentilhomme du voisinage, qui est venu dîner ici, m’a dit, que le bruit courait que le Prince était amoureux de la Comtesse, et avait le projet de l’épouser. La famille serait certainement flattée d’une telle alliance, mais je serais surpris que la Comtesse fît de nouveau le sacrifice de sa liberté par aucun