Page:Sénac de Meilhan - L'Émigré, Tome 4.djvu/122

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motif de convenance. Elle m’a dit bien souvent avant la mort de son mari, qu’une fille devait se résigner à la volonté de ses parens, à moins de quelque répugnance invincible et bien fondée, mais qu’on ne devait qu’une fois cette soumission, et qu’une veuve pouvait bien en se remariant ne suivre que son propre goût ; cependant de si grands avantages se trouvent dans l’alliance dont il s’agit ! un rang qui la met au-dessus de la plus haute noblesse, des richesses immenses, des terres superbes, des moyens de placer ses parens à l’armée, ou dans d’autres emplois, tout cela peut faire une exception à des principes généraux. Si je n’étais pas un malheureux Émigré, je hasarderais de la disputer à tous les Princes du monde, et je vous avoue que ce ne serait pas sans quelque espoir. La Comtesse me marque en toute occasion