Page:Sénac de Meilhan - L'Émigré, Tome 4.djvu/133

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Comtesse, s’il croit que le Prince peut la rendre heureuse ; il n’a point l’idée des besoins de son cœur et de son esprit. Je juge le Prince, me direz-vous, sans le connaître, mais il montre si promptement ce qu’il n’est pas, que je me soucie peu de savoir ce qu’il est, et au rang, et à l’âge près, je ne le crois pas au-dessus du mari de la Comtesse. La soirée s’est passée à jouer et à prendre du thé ; le Prince a été fort occupé de la Comtesse, et ses gentilshommes se confondaient en révérences et en empressemens pour elle. On est allé se coucher. Le Prince doit partir demain pour la chasse, et ne reviendra que tard. Adieu, je vous ai fait part de tout ; jugez, ma cousine, et continuez à votre cousin vos conseils et vos bontés. Je vous écrirai après-demain.

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