Page:Sénac de Meilhan - L'Émigré, Tome 4.djvu/136

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princes, ils croient que les bienséances ne sont pas pour eux, et qu’on n’a rien à leur refuser. Les Loewenstein ont épousé des princesses, et ne sont pas enthousiasmés d’alliances qui leur sont familières. Je trouve que le Prince se presse beaucoup. J’ai voulu vous donner, a-t-il ajouté, de la marge, et que ma chère nièce eût le temps de réfléchir. Ce prince nous est arrivé en vérité comme une bombe. Réfléchissez, mon enfant, sur votre état présent et à venir et sur vos sentimens. C’est beau d’être princesse souveraine, mais on peut être heureuse sans être si grande Dame. Moi, par exemple, je préférerais une femme que j’aimerais, à toutes les grandeurs que pourrait m’offrir une princesse. Adieu, je vais me promener. » Nous avons gardé pendant quelque temps le silence, ensuite mon