Page:Sénac de Meilhan - L'Émigré, Tome 4.djvu/137

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père a dit : « cela mérite grande réflexion ; le Prince est un parti tel qu’il est rare d’en trouver, et mon frère aurait pu montrer un peu plus d’empressement. Vous y songerez sans doute à deux fois, ma fille, avant de refuser une alliance aussi honorable, n’êtes-vous pas de mon avis Madame, en s’adressant à ma mère ? Je pense comme le Commandeur, a-t-elle dit, et c’est à ma fille à en décider. » Mon père semblait chercher à lire dans mes yeux. J’ai répondu que je ferais mes réflexions, et que j’étais charmée qu’on voulût bien me laisser maîtresse de mon fort. Adieu, ma chère Émilie, je vous embrasse de tout mon cœur, qui est bien agité.

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