Page:Sénac de Meilhan - L'Émigré, Tome 4.djvu/146

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amie, ma discrétion ; je ne vous ai pas parlé de cette personne, dont je suis cependant bien occupée pour vous, et un peu aussi pour elle, je m’égare quelquefois dans un avenir bien agréable, et je me vois dans une charmante société. L’espoir brille à mes yeux, et a je crois aussi parfois soulevé vos crêpes. Que ne donnerais-je pas pour voir ma Victorine aussi heureuse qu’elle mérite de l’être, et son bonheur viendra toujours de son cœur… Voilà quels ont été souvent mes souhaits, ma chère amie, et ils commencent à devenir des désirs, soutenus d’espérance. Adieu, je vous embrasse mille fois de toute mon ame.

P. S. Ma mère se porte fort bien, elle est bien fâchée d’avoir été obligée de me rappeler ; mais un oncle, et un oncle riche ! encore si c’était le bon Commandeur,