Page:Sénac de Meilhan - L'Émigré, Tome 4.djvu/150

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flatte qu’on pourra lui faire sortir des fonds de France ; mais je crois que cela est bien difficile : le brave homme, a-t-il ajouté, avec quel courage il supporte ses malheurs ! si j’étais un souverain, il ne serait pas à plaindre ; mais, sans l’être, il y a des moyens de lui faire accepter ; oui, il y a des moyens de le rendre heureux, je m’entends ma nièce… n’êtes-vous pas d’avis, mon enfant, que c’est s’honorer soi-même, que de venir au secours d’un homme aussi estimable, et je crois qu’il y en a peu qui soient aussi aimables. » Vous pensez bien que j’applaudis de bon cœur à des intentions aussi généreuses. « Hélas ! ai-je dit, en regardant ma mère, c’est lui qui nous l’a rendue, c’est par lui que la meilleure des mères respire, jugez par là du plaisir que j’ai de vous entendre parler ainsi. » J’ai lieu de croire