Page:Sénac de Meilhan - L'Émigré, Tome 4.djvu/161

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.

faveur. Six semaines, quarante jours sont bientôt passés, et alors je suis l’heureux possesseur de la céleste Victorine : alors rien ne peut plus me séparer d’elle… pourquoi trembler ?… pourquoi tressaillir ?… mon bonheur m’accable, il m’effraie, ma cousine. Pardon mille fois du désordre de cette lettre, il est trop tard pour la recommencer ; croyez-vous que je puisse dormir ? vous pensez que l’agitation de la joie me tiendra éveillé ; eh bien ! encore une fois, c’est de l’effroi que souvent me cause tant de bonheur.


Billet du Marquis de St. Alban à la Comtesse de Longueil inclus dans la lettre ci-dessus.

Je vous ai écrit hier au soir, ma chère cousine, et je rouvre ma lettre