Page:Sénac de Meilhan - L'Émigré, Tome 4.djvu/17

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y former un établissement. Faites-moi l’amitié, mon cher Président, d’y réfléchir avec attention, et de m’écrire ce que vous pensez ; votre avis sera reçu par mon amie avec soumission, comme la décision d’un oracle, et par moi avec reconnaissance comme une nouvelle preuve d’une amitié qui fait depuis si long-temps le bonheur de ma vie. Adieu, mon cher Président, je n’ai rien à vous dire sur nos tristes affaires, que vous ne sachiez, et pour vous parler de quelque chose qui vous intéresse, je vous dirai que le Marquis se porte bien, mais que son cœur est bien malade ; il fait chaque jour le projet de ne pas voir la Comtesse, pour le repos de cette charmante femme et pour le sien, et comme les joueurs chaque jour il manque à son serment ; il me rappelle ces vers qui sont je crois de Voltaire, et