Page:Sénac de Meilhan - L'Émigré, Tome 4.djvu/175

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moins ingénieux à vous tourmenter, et songez, comme vous le dites, que rien ne peut faire obstacle à votre bonheur. Quand le calme sera rétabli dans votre esprit, vous vous familiariserez un peu avec la perspective qui vous enchante, et la crainte fera place à l’impatience. Vous m’avez peut-être trouvée un peu pédante jusqu’à ces derniers temps, mais à présent vous me verrez aussi ardente que j’étais circonspecte ; vous me verrez engager la Comtesse à vous prodiguer les témoignages d’une tendresse dont je n’ai jamais douté, et c’est ce qui causait mes alarmes ; je la presserai de convenir qu’elle vous aimait ; car un tel aveu, précédé de sa conduite, fait son éloge, et lui fait autant d’honneur en ce moment, qu’il aurait été contraire, il y a deux mois, à sa gloire ; mais mon cher cousin,