Page:Sénac de Meilhan - L'Émigré, Tome 4.djvu/185

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tracer les circonstances de sa déplorable fin, qu’on a cherché à rendre plus affreuse que celle du Roi, en y joignant l’ignominie des traitemens. Je me bornerai à vous dire, que l’infortunée Marie Antoinette a montré jusqu’au dernier moment, un courage héroïque et sans aucune ostentation. Croirez-vous, Mademoiselle, que dans cet effroyable événement il y ait quelque chose de plus étonnant encore que l’attentat lui-même, quelque chose qui puisse rendre encore les Français plus odieux ? Il était possible à l’esprit de supposer que des sujets tremperaient leurs mains parricides dans le sang de leurs souverains, l’histoire en fournit quelques exemples ; mais qui que ce soit n’aurait imaginé, aucun philosophe n’aurait pu prévoir, que le supplice d’une reine, ne produirait pas une