Page:Sénac de Meilhan - L'Émigré, Tome 4.djvu/21

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du nécessaire pour vous. J’abrège des détails qui fatiguent désagréablement mon cœur, et je passe au moyen qui m’est venu dans l’idée pour concilier votre bien-être, ma satisfaction, et votre délicatesse ; je vous offre, madame la Duchesse, de rendre tous nos intérêts communs. Le don de votre main me permettra de vous procurer dans ce moment une vie exempte d’inquiétude, et le don de tout ce que je possède vous en assurera après moi la continuation. Je n’ai point goûté le plaint d’être riche quand une grande fortune était mon partage, mais en mettant à vos pieds ses faibles restes, j’éprouve la plus douce satisfaction qui puisse remplir un cœur. Songez, madame la Duchesse, que des personnes qui s’aiment et s’estiment, ne sauraient trop dans ces malheureux temps resserrer les nœuds d’une tendre