Page:Sénac de Meilhan - L'Émigré, Tome 4.djvu/246

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« Pourquoi, a-t-elle dit, vouloir prolonger ma vie ? — Vous voulez donc abandonner votre Émilie ? » Le Commandeur est entré, et sachant de quoi il s’agissait, il a parlé bas à la femme de chambre, qui est revenue bientôt après avec un bouillon. Le Commandeur l’a pris de ses mains, et se mettant à genoux près du lit : « sera-t-il dit que ma chère nièce me refuse ? — Non, non, mon cher oncle, je vous obéirai jusqu’au dernier moment de ma vie. » Quelque temps après, le médecin est entré, et l’a engagée à prendre une potion calmante, qui a paru lui faire du bien ; nous sommes sortis, et la nuit a été assez tranquille.

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