Page:Sénac de Meilhan - L'Émigré, Tome 4.djvu/253

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elle, d’apprendre que ses derniers instans n’ont point été souillés par l’approche des bourreaux, et qu’il a dérobé sa personne à leurs mains infâmes. J’ai communiqué mon idée à la mère de notre amie, au Commandeur, et au médecin : ah ! Mademoiselle, je ne puis vous rendre ce qui s’est passé dans cette consultation. Les larmes, les sanglots l’interrompaient à chaque instant, parce qu’il nous a fallu lire l’affreux récit de la mort du Marquis, et en détailler les circonstances, pour juger de l’effet qu’elles produiraient. Le docteur Sivermarus, dont vous connaissez l’impassible gravité, avait sans cesse son mouchoir à la main. Son avis a été contraire à mon opinion, et je ne pus m’empêcher d’y déférer. Il nous a dit que la Comtesse avait un grand fond de religion, et qu’en apprenant que le