Page:Sénac de Meilhan - L'Émigré, Tome 4.djvu/44

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ne m’a pas peu fortifié. Faites en l’essai sur vous-même, et représentez-vous le même spectacle. Mais pour en revenir à ce qui vous touche de plus près, si vous considérez combien nous avons perdu de grands hommes dans ces derniers temps, quelle destruction nous avens vue dans l’Empire, quel ravage dans toutes les provinces, serez-vous si frappé de la perte d’un homme dont le sort était de mourir dans peu d’années ? Votre père a vécu aussi long-temps que la monarchie a duré ; il a joui de tous les agrémens de la vie. »

Appliquez-vous, mon cher ami, tout ce que dit Sulpicius à Ciceron, et peut-être sentirez-vous moins vivement des malheurs qui sont le partage d’un aussi grand nombre de gens vertueux de toutes les classes de la société. On est tenté de croire que ce qui nous