Page:Sénac de Meilhan - L'Émigré, Tome 4.djvu/86

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est venu le voir deux fois, et mon cousin a paru très sensible aux marques sincères de son amitié. Monsieur se Commandeur lui a proposé d’aller passer quelques jours à Lœwenstein, et la crainte de le désobliger à empêché le Marquis de le refuser, mais il aura de la peine à se déterminer : il me répète sans cesse que l’aspect de la douleur ne peut qu’être importun. Madame la Baronne de *** est venue aussi nous voir, et a fortement pressé le Marquis de venir passer quelques jours chez elle ; il y a toujours assez de monde, et c’est une raison de plus pour me faire désirer qu’il cède à ses instances : il est bon je crois, quand on est dominé par un chagrin violent, de se trouver avec des personnes qu’on considère, et en la présence desquelles on est forcé de se contraindre un peu.