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- nérer. Inspiré par le sentiment du beau, de l’heureux, du
- convenable, de l’ordonné, du sublime, son esprit est
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- harmonique, son cœur droit, son génie vaste, son ame
- indépendante ; il donne à tous ses sentimens l’empreinte d’une
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- bienveillance univer|selle, à toutes ses actions celle de la
- grandeur ; il porte, dans tout ce qu’il juge, une lumière
- simple et nouvelle ; et dans tout ce qu’il opère, un caractère
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- profond de simplicité originale, et de cette perfection
- naturelle qui donne tout à la nécessité des lois
- primitives, rien aux systèmes secondaires, à l’opinion
- accidentelle.
- Sans une grande érudition, il éclaire en un jour les
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- questions difficiles qu’agitent les savans | vieillis dans les
- recherches. Sans une grande mémoire des mots, il ne
- perd jamais le résultat des choses qu’il a vu, qu’il a connu.
- Sa diction est noble, son éloquence négligée, mâle,
- énergique, tonnante. Indifférent, vulgaire, peut-être foible,
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- dans tout ce qui n’est pas digne de sa grande ame, il
- retrouve la force, la persuasion, tout le calme de
- l’impassibilité, et toute la fermeté d’un enthousiasme raisonné,
- dès que l’importance des objets le place dans sa sphère
- d’activité.
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- S’il étudie la nature dans sa totalité, il trouve une grandeur
- unique, nécessaire, une profondeur impénétrable [S 1] ;
- s’il descend à ses vues particulières, il la trouve plus
- intelligible dans l’homme, et il en pénètre assez pour
- ordonner cet être isolé selon l’ensemble des êtres ; s’il
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- cherche les lois immuables du grand être dans les choses
- extérieures, ce n’est plus la voix intérieure qui le guide,
- c’est le doute du sage qui l’empêche de se livrer à l’erreur.
- ↑
- Les raisons de cette impénétrabilité absolue ne me semblent
- nullement inaccessibles je les exposerai ailleurs, afin d’établir
- d’une manière sensible l’évidence que je crois y trouver.