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Page:Sénancour - Rêverie sur la nature primitive de l’homme, tome 1.djvu/103

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du bien-être. Tes erreurs t’ont ravi les biens de la nature :
alors des erreurs nouvelles t’ont montré le plaisir sur un
terrain incertain, miné, d’où s’exhale le parfum séducteur
d’un charme mortel ; égaré sur l’abîme, tu t’es précipité

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voluptueusement ; pour jouir, tu t’es détruit. Puissance
désastreuse de l’humanité fléau d’elle-même ! fatalité
terrible et profonde d’erreurs innombrables qui affligent,
épuisent, mutilent, tourmentent et dévorent des millions
de victimes, sans que l’imbécile postérité s’instruise à la

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lumière sinistre qui jaillit de cet univers sépulcral.



    ment possible à sa foiblesse ; il s’est éloigné des biens naturels, croyant, dans son erreur, qu’il se feroit une nature particulière et indépendante. Alors des erreurs nouvelles lui ont montré – 82-4. sur un sol riant mais incertain et miné, d’où s’exhale le dangereux parfum d’un charme – 84. abîme, il s’est précipité – 85. jouir il s’est détruit – 89. sans que la postérité vienne s’instruire à la – 90. sinistre qui roule sur elle-même dans cet