Page:Sénancour - Rêverie sur la nature primitive de l’homme, tome 1.djvu/11

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À vrai dire, il y a une seule édition totale des Rêveries, qui soit pure de tout alliage : celle de l’an VIII, ou de l’an X (B). C’est celle dont nous donnons le texte. Nous avons reproduit le frontispice de l’an X, de préférence à celui de l’an VIII, parce que c’est à dater de l’an X que B s’est répandu[1].

Nous avons placé les notes de B au-dessous du texte, en caractères plus petits et sans filet de séparation. Dans l’original, la série des appels de notes recommence avec chaque page ; nous avons dû adopter une numérotation continue pour chaque Rêverie : les références aux notes dans les variantes se trouvent ainsi réduites au seul numéro de la note, sans qu’il y ait à tenir compte de la page.

Les variantes de Α, pour les trois morceaux que contenait le premier cahier, et celles de C, pour tous les fragments de B qui y sont insérés, se trouvent au bas de la page en petit texte, et sont séparées par un filet du texte ou des notes de Senancour. Pour chaque page, toutes les variantes de Α sont au-dessus de celles de C et forment un alinéa indépendant.

La disposition des variantes de C offrait quelques difficultés particulières. Senancour n’a pas seulement multiplié les corrections de détail ou refondu ses phrases. C’est toute son œuvre qu’il a remaniée en 1809, supprimant, ajoutant, utilisant pour des combinaisons nouvelles des fragments très éloignés les uns des autres dans B, enfin mêlant le texte et les notes de B. Étant donné ce système de mosaïque, il fallait permettre au lecteur de se rendre compte 1o de l’étendue du morceau découpé dans B pour être inséré dans C ; 2o de la place où ce morceau s’insère dans C. Pour cela, nous avons mis en tête des variantes, pour chaque fragment conservé dans C, l’indication précise de con-

  1. Nous nous sommes servi de l’exemplaire de l’École Normale (L. F. pol. 79a, 8°).