Page:Sénancour - Rêverie sur la nature primitive de l’homme, tome 1.djvu/159

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intéresse puissamment ; il excite de profonds regrets ;
nous sentons je ne sais quoi d’attendrissant dans ce charme
inaltérable, que d’heureuses habitudes répandent sur de
paisibles jours.



    chant, triste peut-être, mais pourtant consolateur, une sorte de charme silencieux dans ces longues habitudes de la patrie antique et pauvre, dans ces travaux réglés, dans cette obscurité contente, et ces joies calmées ou sévères, dans ces affections nécessaires comme la vie, dans ces passions irremédiables. Bonheur sans regret ; sécurité sans misère ; précieuse ignorance des choses éloignées ! oubli sacré des vœux inutiles !