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puisqu’elle n’est que dans l’équilibre et le repos du cœur ;

qu’il est absurde que le sort de chaque individu dépende

des caprices de tant de milliers d’hommes qui ne savent

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pas s’il existe ; qu’il est absurde qu’un ministre adroitement

perfide et profondément inhumain, dévaste l’Europe

pour la gloire du ministère de son pays, ou qu’une

spéculation de quelques marchands du Zuider-Sée ^{[S 1]}

asservisse les nations africaines, et porte la désolation sous le

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beau ciel de l’Inde, ou la stérilité dans | ses îles ; qu’il est

absurde et souverainement funeste que la terre soit divisée

en vastes États, tandis que vos politiques eux-mêmes

avouent que le peuple d’un petit état peut seul être libre

et bon, parce qu’il peut seul connoître l’union et la

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simplicité. Ou si vous n’êtes pas séduits par ces erreurs

vulgaires, quoi ! vous ne frémissez pas de jouer les nations

pour la faveur de vos dogmes et l’éclat de votre règne ;

vous ne rougissez pas de sacrifier à vos intérêts d’un

jour la destinée des générations. Mais vous le savez et vous

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n’en avez nulle honte, nul remord, et vous ne le

désavouez pas, et vous insultez à vos victimes, et elles se

taisent. Vous les bravez, et elles vous admirent ; vous

écrasez l’homme, et l’homme vous révère ! Qu’êtes-vous

donc, ministres d’Ahriman ? et eux que sont-ils, les lâches ?

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Mais ils tyranniseroient comme vous, et vous ramperiez

comme eux. Mortels et vils et méchans !

Pouvoir inexplicable qui fut donné à l’homme d’altérer

ainsi sa nature ; d’étendre ses rapports pour multiplier

ses douleurs, et son influence pour affliger ses semblables.