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- péché. Ainsi Dieu et l’homme sont semblables ; mais
- l’homme et le lion diffèrent essentiellement ! Le lion
- raisonneroit moins impertinement s’il disoit : J’ai de longs
- cheveux comme l’homme et comme les représentations de
- l’Eternel que font les peintres humains, donc je ressemble
- beaucoup plus à l’Eternel et à l’homme qu’à ma compagne
- la lionne qui n’est qu’une brute à poil court.
- Le lion n’est point criminel lorsqu’il dévore sa proie.
- Les crimes de l’homme et ses penchans vicieux peuvent
- être indifférens dans la nature. Comme nous ignorons ce
- qu’est l’homme dans l’universalité des choses, nous ignorons
- quelles sont ses lois dans ce rapport, nous ne pouvons
- les conjecturer que d’après les indications qui sont
- en lui, nous ne pouvons lui en reconnoître d’autres que
- ses appétits. |
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- Mais nous pouvons avoir des notions suffisantes et
- certaines de l’ordre social, et surtout d’une forme sociale
- particulière. Les rapports sont alors circonscrits et
- visibles ; la fin est connue ; tout est susceptible de
- démonstration. Ici vous pouvez atteindre à tout : mesurez alors ;
- vous avez la règle éternelle, l’Equité. Ici le mal ou le bien
- existeront : car il y aura justesse et erreur.
- Il n’importe ni au maintien du corps politique, ni à la
- sainteté du devoir parmi les hommes, que les lois morales
- nous soient directement prescrites. On demande si ces
- lois sont dans la nature ; mais cette question est oiseuse :
- partout où l’ordre social existe, ces lois sont certainement
- dans la nature, puisqu’elles résultent nécessairement de
- l’ordre social. Ces lois sont naturelles, soit qu’elles
- commandent à l’homme parce qu’elles sont dans le cœur de
- chacun, soit qu’elles lui commandent non moins
- impérieusement parce qu’elles sont une suite de la nature des
- choses. Il n’en faut point conclure que les lois convenues