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- M. de Senancour, l’on fait dire à l’auteur plusieurs choses
- qu’il n’a point dites, et qui ne pourroient être dites que
- par un écrivain immoral ou insensé. Ces imputations
- sont telles, qu’il m’est impossible de n’en pas relever l’erreur.
- Je ne le ferois point si cette erreur étoit d’une
- nature moins grave.
- Ainsi, ce n’est qu’en passant que je remarque cette
- inadvertance, d’après laquelle on insinue que cette édition
- n’est nouvelle qu’en apparence. Cependant elle est,
- comme le titre l’annonce ; revue, corrigée ou refondue
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- dans toutes ses parties. Jamais | je ne tromperois en rien
- le public, et ceux qui abuseroient de mon nom pour le
- tromper, moi présent en France, ne le feroient pas
- impunément.
- Mais vous avez dit L’Adultère, le Viol, suivant l’auteur,
- ne sont des crimes que par l’imperfection des lois sociales. Ce
- que l’auteur appelle l’amour et les mœurs, ne seroit que l’abandon
- le plus cynique à toute la dépravation que les sens peuvent
- conseiller. Cependant j’ai combattu avec des forces
- insuffisantes, mais avec toutes celles dont je suis capable,
- l’adultère honteusement toléré dans la société ; et quant
- au viol, je l’ai déclaré crime, et essentiellement crime.
- Sans doute en cet endroit je n’ai rien dit de nouveau ;
- mais en cet endroit, et en d’autres, j’ai dit expressément
- le contraire de ce qu’on me fait dire expressément.
- Il en est de même sur le (et non pas les) crime de
- Sodome, et sur d’autres objets moins essentiels.
- Le degré de confiance que le public peut donner à
- tel ou tel journal en particulier, ajoute à l’importance des
- fautes qui s’y glissent, quand elles auroient pour effet
- de signaler à l’animadversion des hommes de bien, celui
- qui au contraire n’écrit que pour eux.
- Je pourrois observer que cet article du 10 juillet a été