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- tant ne s’y opposa pas toujours, et qui durant des siècles
- de toute-puissance ne fit presque rien pour les arrêter, et
- beaucoup pour en tirer parti.
- Comment donc ose-t-on répéter tous les jours, dans
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- l’une des deux villes les plus éclairées du | monde, que
- les crimes de la révolution furent l’ouvrage de la philosophie ?
- Les révolutions de Rome et tant d’autres furent-
- ellesmoins atroces ? Il n’y avoit point en France d’institutions
- fixes ; il n’y avoit point de gouvernement réglé
- pendant l’extrême rapidité des évènemens dans ces années
- funèbres. La sagesse eût pu régner : l’étranger le craignit,
- il envoya la mort qui n’en laissa pas le temps. La violence
- des commotions politiques hâtée par l’or, et précipitée
- par l’impatience du génie françois, incendia les ruines
- qu’elle devoit ranimer. Si le crime la suivit, c’est que la
- passion et le crime eurent seuls assez de promptitude dans
- ces jours d’ivresse.
- Il est d’une fausseté palpable que la révolution françoise
- soit une épreuve de la philosophie, qu’elle nous en ait
- montré les résultats, que les philosophes aient pu alors
- ce qu’ils eussent voulu, et que dans cette tourmente ils
- aient fait l’expérience de ce que leur autorité paisible
- eût produit sur les peuples.
- Il est également faux que la révolution ait montré a la
- terre des crimes nouveaux. Des le commencement peut-
- être, il n’y en eut plus de nouveaux : dès les premiers
- temps connus, les nations se livrèrent à ce genre
- d’enthousiasme qu’on voudroit maintenant susciter en elles ;
- une louable ignorance les protégeoit contre la raison et
- contre l’amour du bien.
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- L’on a honte de redire encore ce dont l’impar|tialité d’un
- enfant sentiroit aussitôt la justesse : que les crimes de la
- révolution n’eurent d’autre cause que les causes ordi-