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NEUVIÈME RÊVERIE
e vais… …le soleil éclaire (Ob. XVII, 3) ; je
- marche… …qui veut jouir (Ibid., 4-9) mais je ne
- veux… … je voudrois savoir. (Ob. XVIII, 29-30).
- Que m’importe… …et n’est plus (Ibid., 32-35). Il
- faut que l’illusion soit sans borne ; il faut qu’elle s’éloigne
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- pour tromper toujours. Je veux un bien… | …je
- n’existerai pas (Ibid., 35-42). Et si je considère…
- …précipitent la mienne. (Ibid., 43-52).
- Il est pourtant… …une éloquence céleste (Ob.
- XIX, 3-8). Il est des besoins qui me restent encore. Je
- n’ai pas perdu les douleurs sans objet ; je retrouve quelque
- chose à mon usage dans les jours où j’en suis accablé.
- Cet instinct bizarre rappelle du moins les premiers vœux
- de la vie ; il fait subsister quelques mouvemens dans nous,
- quand ceux du bonheur sont éteints. L’espérance nous
- avoit élevés ; lorsqu’elle cesse de nous soutenir, nous
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- jouissons | de l’étendue des détresses où elle nous
- abandonne, et de ces distances déplorables entre ce qu’il nous
- falloit et ce qui nous reste : étonnés de la profondeur de
- notre chute, nous admirons l’abîme qu’une ame si foible a
- su creuser, nous aimons à nous perdre devant ces proportions
- démesurées, et nous entrons, du moins par les
- misères, dans cet infini que nous voulons donner à notre
- ombre avant qu’un souffle l’efface.
- La joie affecte une grande puissance, mais comment
- croire au bruit de ses promesses ? Elle n’a laissé que des
- monumens foibles, et même ils n’auroient pu subsister si
- le regret ne les avoit pas couverts. Que nous apprendroit-