Page:Sénancour - Rêverie sur la nature primitive de l’homme, tome 2.djvu/50

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La vraie philosophie est la seule voie… …la nature
entière (Ibid., 203-209). Si le sage… …indications
de l’instinct (Ibid., n .11, 4-9). La philosophie la plus

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su|blime,… …n’étoit point calculée. (Ibid., 209-
215).




TREIZIÈME RÊVERIE



Pour le commun des hommes, et même peut-être pour
tous ceux que leur destinée ne place point au centre
d’un grand foyer d’activité, le bonheur dépend plus
encore… …des causes étrangères (B. IV, 5-7), si on
en excepte les momens de crise produits par la première
atteinte des événemens importans.
Les accidens n’ont pour ainsi dire que des qualités relatives ;
les mêmes objets… …des temps différens
(Ibid., 4-5), et c’est notre disposition qui fait surtout le
mal et le bien. Une chose est indispensable pour le bonheur,
c’est l’analogie entre les occurrences principales de
notre sort, et la disposition… …de nos organes
(Ibid., 2-3). Celui qui sait quelle sera sa vie, se fait des
facultés pour le bonheur, en conformant aux choses qui

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l’affec|teront, le caractère personnel de ses affections.
Tout ce qui n’est pas essentiellement mauvais pour nous,
a un côté bon qu’il faut saisir, et un côté contraire qui
souvent ne devient vraiment nuisible que parce que nous
nous attachons en quelque sorte à en être contrariés. Il
y a presque dans tout ce qui se présente à nous, des
moyens favorables ; l’industrie du bonheur consiste à les
trouver. Ce sont des instrumens féconds, mais inutiles à
qui ne veut pas en étudier le jeu ; ils ont mille parties ;