Page:Séverin - Théodore Weustenraad, poète belge, 1914.djvu/191

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modeste, puisqu’il souhaitait seulement d’avoir « contribué, pour sa part, à préparer les fondements de notre nationalité littéraire, destinée à compléter, plus tard, l’édifice de notre indépendance politique. »

L’ouvrage eut du succès, à ce qu’il semble. Les comptes-rendus que j’ai pu en lire sont très élogieux et insistent sur ce que ces poèmes ont de « belge » au moins autant que sur leurs mérites littéraires. « Il est, disait la Tribune, (9 février 1849), un culte auquel il est toujours resté fidèle : c’est l’amour de la patrie, c’est le sentiment profond de notre nationalité. On peut en trouver des preuves presque dans chacune des pages du volume qu’il vient de publier. Au début de notre révolution, quand tant d’autres doutaient que l’état qui venait d’être fondé pût se consolider, il se fit remarquer parmi les plus chauds partisans de l’ordre nouveau… Cette publication est une de celles qui font le plus d’honneur à notre littérature, celle où il y a le plus d’originalité et qui porte le mieux l’empreinte de notre génie national. »

À propos du Remorqueur et du Haut-Fourneau, le critique de la Tribune disait : « Ce n’est pas dans notre pays seulement que ces vers ont eu du retentissement ; en France même on a été surpris de toute la vigueur du talent de notre poète. Les journaux littéraires français en ont parlé avec éloges ; et il nous a été rapporté qu’Alfred de Vigny, à la lecture de ces pièces, s’est exprimé d’une manière on ne