Page:Séverin - Théodore Weustenraad, poète belge, 1914.djvu/99

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Ce La Ruelle, joué en 1835, porte bien sa date. Weustenraad en a corsé l’action par l’introduction de personnages ténébreux ou mystérieux et d’épisodes romanesques, qui relèvent du mélodrame beaucoup plus que du drame historique. Le 2e acte tout entier et une grande partie du 4e et du 5e actes appartiennent proprement au romantisme déclamatoire et frénétique, qui, à la même époque, trouvait ses chefs-d’œuvre dans les drames en prose de Hugo. Ajoutons que le poète-journaliste, auteur dramatique par caprice, n’a pu éviter entièrement (encore qu’il s’en défende dans sa préface), les allusions aux événements contemporains ; et l’on comprendra que La Ruelle, écrit, de l’aveu de l’auteur, en quelques jours, soit une œuvre médiocre et en tout point négligeable.