» D’où me viennent ces idées goguenardes et cruelles ?
» C’est que je sors de la pétaudière où ils jacassent, du poulailler où ils pondent leurs phrases.
» Ils devaient se plumer comme des coqs, s’ouvrir le crâne à coups de bec, s’enfoncer les ergots dans le cœur ; les aigles du ministère devaient enlever la minorité dans leurs serres, les oies de l’opposition devaient sauver le Capitole.
» Et toute la volière est du salmis de coup d’État !
» Leur affaire est claire, ça leur pend au croupion !
» Il y a de braves gens et des gens braves là-dedans — des fourvoyés ! Mais le soudard en question n’a qu’à montrer son nez pour que la rigolade que nous nous promettons, mes camarades et moi, nous soit servie toute chaude.
» Ou bien, ces « honnêtes et modérés » reprendront les traditions scélérates des égorgeurs de Juin et de Mai. Ils feront foncer sur le peuple roussins et soldats. Ces infamies ont leur envers :
» Je ne les vois pas blancs, quoi qu’il arrive !
» Une nation a besoin du sabre ou de l’idée.
» L’idée, ils la roulent dans des périodes longues, bêtes, lourdes, qui l’empâtent et la tuent.