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NOTES D’UNE FRONDEUSE

tapez dessus ! Ceux-là mêmes qui voient que les géants sont des moulins admirent votre vaillance et crient bravo à votre effort !

Puis, ce ne sont pas des moulins, toujours — les tristes moulins qui broient au profit de quelques meuniers affameurs tout le beau grain de France, De l’autre côté de la frontière, ce sont bien des géants, hélas, casqués de cuivre, bardés de fer. Après tout, ce n’est point la guerre de conquête que vous rêvez ; et bien des cœurs, chez nous, vous font escorte, par les sentiers de la vieille Lorraine.

Dieu vous garde, bon chevalier !