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NOTES D’UNE FRONDEUSE

ajourés, en terre émaillée, 130 francs ; une vasque sur trépied à têtes griffues de lion, 140 francs.

Lord Clomwell a payé 75 francs un admirable vase à œillets en relief et inscriptions, signé G. Mortreux ; un grand porte-bouquets décoré des mêmes fleurs, avec initiales G. B., a été acquis par Chincholle (encore !) pour notre confrère Calmettes, du Figaro, moyennant 42 francs ; une autre pièce a été achetée par M. Le Senne, au compte de M. Le Veillé, ainsi qu’une statuette en biscuit, 1830-1848, réglée 70 francs, à l’intention de M. Dumonteil.

Enfin, un M. Boulanger a voulu garder de son homonyme et nullement parent, deux plateaux de faïence armoriés et fleuris, soit : 22 francs.

On allait partir. Mais l’expert, le très aimable et très habile M. Leroy, a eu la bonne idée de mettre aux enchères tout un paquet d’œillets rouges ; ceux que le général avait rangés lui-même en une coupe, dans le cabinet voisin de la chambre de madame de Bonnemains.

J’en ai acheté pour quatre francs — la ruine ! — de cette fleur que je donnai au boulangisme, jadis, et que je ne portai jamais plus. Elle a perdu sa signification, maintenant… et me voilà de quoi faire une quinzaine d’heureux !

Le total d’aujourd’hui est de 14,054 francs, ce qui donne, comme ensemble, 41,370 francs.

Demain, aura lieu la dernière vacation, la mise en vente des livres avec dédicace et d’une série d’objets divers, dont beaucoup sont curieux.