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NOTES D’UNE FRONDEUSE
Eh bien ! cependant, je veux, pour une minute, supposer que la tentative a réussi. Le général est criblé de balles, troué de coups de surin, éparpillé en trente- six morceaux.
« La France respire !… »
Et puis après ?
Après ? Il surgit un autre homme, un principe identique, qui incarne en lui toutes les revendications et tous les espoirs. Pour les gouvernants, le péril est le même — toujours la culbute au bout du chemin !
On a tué pour rien.
Et, je me rappelle l’opinion souvent émise, sur le meurtre strictement politique, par un écrivain qui eut de la jugeotte et un rude talent : « C’est plus qu’un crime — c’est une faute. »
On la commettra, peut-être.
Pour rien !