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NOTES D’UNE FRONDEUSE

Alors, quel est le crime de cette association tant chérie jadis, tant frappée aujourd’hui ?… Car enfin, elle est toujours la même qu’aux temps où elle faisait l’ornement et la gloire des pompes officielles ; qu’à l’époque où la police lui faisait faire place, où la troupe lui faisait escorte. Ses règlements n’ont pas changé ; ses pensées s’envolent toujours, comme des cigognes, vers les toits d’Alsace.

Ah ! voilà !

Elle a crié : « Vive la France ! », et le cri n’est plus de mode, semble-t-il. Elle a crié : « Vive Boulanger ! » et le cri est trop de mode, assure-t-on. Enfin — et là, je crois, est le vrai grief — elle a surveillé les urnes électorales au moment du dépouillement des votes. Il est des gens que cela a gênés, paraît-il ; et ces gens-là se revanchent aujourd’hui.

Drôle de politique, tout de même… et drôle de République !