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AVERTISSEMENT DES ÉDITEURS.

À l’aide de ces divers documents et instruments critiques, M. Monmerquè s’était livré à un sérieux travail pour constituer le texte de sa nouvelle édition. Avant de mettre sous presse, nous avons pensé qu’il serait sage, pour couronner son œuvre et pour que la sécurité fût entière, de procéder à une dernière et définitive collation des originaux, des copies, des impressions anciennes. Cette collation, M. Monmerqué se réservait sans doute de la faire lui-même, s’il lui avait été donné de présider à la publication. On a reconnu, dès qu’on l’a commencée, qu’elle était indispensable : elle a fourni de très-nombreuses et très-essentielles améliorations et des additions considérables, et elle a été faite avec un soin si sévère et si consciencieux, qu’on peut, nous le croyons, la nommer, comme nous le faisions tout à l’heure, à beaucoup d’égards définitive.

L’établissement d’un texte pur, véritablement authentique ou faire se pouvait, et partout ailleurs pris du moins aux sources les plus dignes de confiance, était, sans contredit et sans comparaison, la grande et principale tâche. Une autre cependant avait aussi, aux yeux de M. Monmerqué, beaucoup d’importance : c’était la révision du commentaire. Il s’était attaché à le compléter, à le préciser, à le rectifier où besoin était, profitant pour cela, soit de ses propres recherches, soit de celles qui ont été faites, depuis 1818, ou sur le dix-septième siècle en général, ou sur Mme de Sévigné en particulier. Parmi les dernières, nous n’avons pas besoin de nommer les savants et intéressants mémoires, malheureusement inachevés, de Walckenaer ; parmi les premières, le riche et précieux commentaire de M. Paulin Paris sur Tallemant des Réaux, les excellents ouvrages de M. Cousin, qui ont porté à un degré de perfection qu’on pouvait croire impossible, l’alliance de l’érudition à la fois la plus élégante et la plus sûre, et des qualités éminentes du grand écrivain : bien d’autres noms, qui seront cités avec reconnaissance dans les notes, mais que nous ne pouvons énumérer dans cet Avertissement avec les éloges mérités, se présenteront ici d’eux-mêmes au lecteur. Dans cette partie du travail, dans la révision des notes, rien non plus n’a été négligé pour que l’œuvre fût digne du nom qu’elle porte, et pour rester le moins loin possible de cette précision