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Page:Sévigné - Lettres, éd. Monmerqué, 1862, tome 10.djvu/570

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trop heureux si je pouvois vous en donner des marques telles que je souhaiterois. Soyez cependant bien persuadé, Monseigneur, qu`on ne peut être avec un plus profond et plus véritable respect que Je suis,

Monseigneur, Votre très-bumble et très-obéissant serviteur,

L’abbé DE GRIGNAN.

  • 18 -- DE MADAME DE COULANGES A LAMOIGNON[1]1.

A Brevannes, vendredi au soir.

QUEL endroit du monde habitez-vous, Monsieur ? moi qui m’accommode_si bien d`ignorer tout ce qui s’y passe, je sens bien qu`il faut que je sois instruite sur ce qui vous regarde. Ayez donc la bonté de me faire savoir si vous êtes de retour de tous vos grands voyages, si vous vous portez bien de vos eaux. Vous me parlez d'une manière si vive sur la douleur que vous avez eue de quitter Monsieur votre frère[2], que j’en ai été attendrie. Bien des gens disent qu’ils aiment bien, mais cela n'est que trop vrai en vous, et vous l'avez bien éprouvé. Avouez que voilà le besoin que vous aviez des eaux ; mais les eaux passent et font bien ; tout passe aussi. Cette réflexion

  1. LETTRE 18 (revue sur l'autographe). -- 1. L’avocat général Chrétien-François, fils du premier président. Voyez tome VIII, p. 543, note 9 : il ne quitta le parquet qu'en mars 1698, fut alors nommé par le Roi président à mortier, céda plus tard cette charge à son fils, et mourut le 7 août 1709. Nous avons déjà donné plus haut, p. 38, une lettre qui lui fut adressée par Mme de Coulanges en 1691. -L’original de cette lettre-ci est écrit sur de petits feuillets séparés : voyez ci-dessus, p. 243 et note 9 ; p. 247 ; p. 334 et note 1.
  2. 2. Nicolas de Lamoignon, seigneur de Bâville, intendant de Languedoc. Voyez tome III, p. 9, note 16.