Page:Sévigné - Lettres, éd. Monmerqué, 1862, tome 11.djvu/113

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en une chose qui fait autant d’honneur à la mémoire de celui qu’on pleure. Je vous en rends mille grâces, Monsieur, et je suis fort sensible au plaisir de n’être point oubliée de vous : je vous prie de croire qu’on ne peut être avec plus d’estime et de considération que je le suis, Monsieur, votre très-humble et très-obéissante servante.

10. -- DE MADAME DE SIMIANE A CHAMPCARTIER [1].

A Paris, le 17 mai 1718,

J’ai appris, Monsieur, par Mme la marquise de Sévigné[2], que vous souhaitiez de moi la ratification d’un acte par lequel M. de Simiane [3]avoit transigé avec vous sur des contestations qui étoient entre vous et M. le marquis de Sévigné, mon oncle, au sujet de certaines rentes fonciéres : vous savez mieux que moi ce que c’est, et ce n’est pas pour traiter le fond de cette affaire que je vous écris aujourd’hui, mais seulement pour vous tirer d’inquiétude au sujet de la ratification qui vous est nécessaire et que je vous promets, voulant bien que cette lettre vous en serve d’assurance. Mais il faut que vous ayez la bonté de vous donner un peu de patience, par la raison qu’étant commune en biens avec M. de Simiane, je ne puis faire ni signer aucuns actes, de quelque espèce

  1. Lettre 10 (revue sur l’autographe). -- 1. Champcartier avait acquis de Charles de Sévigné la terre du Buron. Voyez au tome X, p. 464, note 1, la lettre que ce damier lui écrivit eu 1705.
  2. 2. La veuve de Charles de Sévigné : voyez tome VII, p. 253, note 1, et ci-après, p. 146, la lettre du 12 juin 1733.
  3. 3. Le marquis de Simiane était mort le 23 février précédent, après avoir exercé en Provence, deux ans et quelques mois seulement (depuis octobre I715), la charge de lieutenant général qu’avait eue son beau-père ; voyez la Notice biographique sur Mme de Sêvigné, p.314.