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des retranchements; il faut s’aimer, se le dire quelquefois : pour moi, je ne romprai pas le marché et vous serai toujours très-tendrement acquise, mon cher Marquis.


  • 22. -- DE MADAME SIMIANE AU MARQUIS DE CAUMONT.

Voila, mon cher Marquis, la permission en forme que vous souhaitez. J’ai cru ne devoir pas la limiter pour une année, afin dé vous épargner et à d’autres la peine de la faire renouveler. Je serai très-obligée à M. Berthet des services qu’il veut bien m’offrir de me rendre, et c’est à vous, mon cher Marquis, à qui j’en aurai l’obligation et de l’entretenir dans cette bonne intention.

Je suis bien fâchée de la peine que vous donne ma cassette si elle n’est pas chez M. de la Mothe[1], ne faites pas, s’il vous plaît, de plus grandes perquisitions. J’écris aujourd’hui pour en savoir des nouvelles.

Voilà donc le pape fait[2], mais non pas tous les raisonnements, qui sont infinis sur cet événement. Mes tendres respects à Mme de Caumont. Châteaurenard[3] partit hier

  1. LETTRE 22 (inédite, revue sur l’autographe). -- 1. Probablement François de Blanchetti, seigneur de la Mothe, qui habitait Avignon.
  2. 2. Clément XII (Laurent Corsini, des Corsini de Florence), né en 1605, élu le 12 juillet 1730, après quatre mois et sept jours de conclave, mort le 6 février 1740.
  3. 3. Il s’agit sans doute ici de Joseph d’Aimar, baron de Châteaurenard, qui avait épousé N. Tonduti, d’une famille d’Avignon. -- Leur fille unique Sexte-Gabrielle d’Aimar épousa en 1727 Jean-Louis- Gabriel de Thomassin, marquis de Saint-Paul, vicomte de Reillane (il parait avoir porté ce dernier nom voyez ci-après, p. 168), président à mortier au parlement de Provence en 1731, de la même famille que le savant de Mazaugues (voyez ci-après les lettres de date incertaine, n° 5 : Barcilon assure que les Thomassin, juifs d’origine,