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obligations de ce pauvre Brunel : c’est en vérité un sage et excellent ouvrier, et je serois fâchée qu’il ne fût pas content de moi ; mais je crois qu’il le doit être, moyennant de huit à neuf cents francs qu’il emporte de mon trésor. Il me reste encore une demi-douzaine d’ouvriers ; il faut espérer qu’ils défileront petit à petit.

Je croyois avoir trouvé la pie au nid que l’étoffe de la Boulie ; l’échantillon jaune que vous m’envoyez, mon cher Marquis, ne convient pas : il faut un peu laisser mûrir cette affaire, son moment n’est pas arrivé ; je le vois bien au peu d’ouverture d’esprit que nous avons ici sur cela.

Or adieu, mon cher Marquis : je vous félicite de ce que vous garderez longtemps la belle Château1, à ce que l’on nous fait craindre. Je suis charmée de la bonne santé de Mme de Caumont, que je salue très-humblement.

A Aix, ce 20 décembre.

  • 48. -- DE MADAME DE SIMIAME AU MARQUIS DE CAUMONT.

LE sieur Marchand ne m’a pas donné le temps de mettre en usage vos bons avis, mon cher Marquis ; tous les petits mémoires que j’avois serrés bien précieusement me sont devenus inutiles : il a passé la première fois comme un éclair, pour aller à Marseille ; je l’attendois au retour il est arrivé à huit heures du soir, en m’annon-

LETTRE 47 (inédite, revue sur l’autographe). -- 1. Sans doute Mme de Châteaurenard : voyez ci-dessus, p. 46, note 3, et ci-après, lettre 52, p. 106.